Sur le tournage de Tori Black : Nymphomaniac, Michelle Moist faisait presque de l’ombre à Tori Black. Trois ans plus tard, la Londonienne est au top de sa forme. Le genre de gonzesse qu’on appelle Madame, Madame Moist. Et toi, tu mérites qu’elle t’appelle Monsieur ?
Question abrupte, mais essentielle pour qui veut comprendre la personnalité de Michelle Moist, avatar femelle de Brad Pitt dans Snatch de par son accent Cockney, en nettement moins cradingue. Dans le contexte d’une scène de cul et d’un accoutrement que n’aurait pas renié Eva Braun, Michelle devient même classieuse, d’autant que son physique inspire sinon la soumission du moins le respect, et ce, en dépit d’un pseudo qui fait davantage penser à une bouteille de déo qu’à une pornostar (moist signifie mouillée dans la langue de Shakespeare).
Jessie Volt anglaise ou anti-Volt
Affuté comme un lévrier du Prince de Galles contrairement à une frange non négligeable de ses compatriotes, elle distille l’excitation grâce à deux « dents de devant » proéminentes qui éructent un Anglais imbitable car débité en tranches. Une marque de fabrique toute Britannique dont le fiston de la Queen est le porte-drapeau et qu’on retrouve aussi chez Jessie Volt. Au niveau physique, elles ont d’ailleurs plus que ce seul trait dentaire en commun.
Pour ce qui est du caractère, elles sont radicalement opposées. Michelle Moist est une dominatrice épicurienne, là où Jessie Volt est une soumise perverse. « Etre domina ne signifie rien, explique-t-elle. De la même manière qu’on est toujours le con de quelqu’un, on peut toujours trouver un caractère plus fort ou plus faible que le sien. Suivant les circonstances, je suis tour à tour maîtresse et soumise ».
Les anglaises sont des coqs
Faciles à culbuter mais fières, indépendantes et grandes gueules. « Oui, les Anglaises sont des salopes provocatrices qui s’habillent toujours ras la touffe analyse-t-elle. Est-ce la cause ou la conséquence du fait qu’on soit étiquetée comme facile ? Je ne sais pas. Par tradition, on est très libéré et en même temps, socialement, c’est la merde, beaucoup de jeunes filles quittent l’école très tôt. Le cocktail des deux fait qu’on est le pays qui compte le plus grand nombre de filles mères en Europe » Un constat lucide sur de générations de gonzesses dont elle a pourtant réussi à se soustraire : « les hommes ne sont pas une nécessité. Lorsque ça se passe bien avec eux, c’est que je n’en ai surtout pas besoin. J’ai grandi au milieu de toutes les races : les bonnes petites saloperies anglaises, les blacks qui fument pétard sur pétard, les bandes de pak pak, les petits juifs qui roulent des mécaniques. J’ai voyagé sans jamais bouger mes fesses de Londres. C’est ça, la réalité du quartier de Tottenham. Ce quartier m’a ouvert l’esprit autant qu’il m’a blindé mentalement parce qu’ici, en Angleterre, ce n’est vraiment pas facile d’être une nana. Moi, j’ai eu de la chance. Mes parents m’ont toujours encadrés et dès l’âge de 15 ans, je me suis disciplinée grâce à la danse classique ».
Langue en terre cuite
Ces humanités artistiques et corporelles lui ont assurées une souplesse d’Enfer dans l’exécution de ses scènes et comme elle a le cerveau qui va avec, toute l’Albion se l’arrache: Killergram, Babestation, Joybear, Harmony, Playboy TV, Razzle, Barely Legal etc. Du DVD, du net, de la chaîne de télé, Michelle Moist trimballe son sourire partout et son niveau de vie a grimpé. Elle en a parcouru, du chemin, depuis début 2009, période à laquelle elle débutait lorsque nous l’avions croisée sur le tournage de Tori Black: Nymphomaniac de Gazzman pour Harmony. Elle venait de se taper 3 heures de route entre Londres et Liverpool au volant de sa vieille Polo blanche dans le but de mettre des coups de cravaches à Olivier Sanchez, mais son charisme opérait déjà. Au fil des scènes, elle a gagné une réputation de bouffeuse de chattes. « J’aime les filles, reconnait-elle. Oui, j’aime attraper leur visage pour qu’elles me bouffent les fesses, les mettre à quatre pattes en leur claquant les fesses. Je suis très excitée par la sensualité dégagée par une femme soumise ». Toutefois, deux ans après ses débuts, la sodomie n’est toujours pas au programme. Est-ce à cela dire que c’est une conséquence directe de son côté dominatrice ? « Je ne me fais pas enculer argue-t-elle. Je n’aime pas la sensation physique que cela me procure et je tiens à rester dans le domaine du plaisir, tout simplement. Et puis, ce n’est pas une obsession de ce côté-ci de la Manche. Même quand j’ai tourné pour Rocco, je lui ai montré suffisamment de trucs pour qu’il passe au-dessus de ça… » Notamment deux grandes incisives ou la promesse d’une pipe inoubliable.
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