Le X excite les artistes purs et durs. Mais, à quoi ça sert de jouer au pornographe si on ne va pas au fond de la chose ?
L'art, au fond du trou
Que faire lorsque l'on est un artiste en panne d'inspiration et qu'on a besoin d'actionner la pompe à fric ? On émoustille le public en surfant sur les fantasmes et le voyeurisme ! Barbet Schroeder, Irvine Welsh et Elaine May doivent avoir le même banquier. Tout du moins, on l'espère, parce que niveau inspiration, c'est le degré zéro. Les trois artistes utilisent le porno pour s'assurer les louanges de la critique. Du côté de Schroeder, « Inju, la bête de l'ombre » louche du côté du SM.
Quant à Irvine Welsh, sa suite de « Trainspotting » ressemble à une blague d'ados. Dix ans plus tard, on retrouve les mêmes loosers baignant dans l'univers du porno. Même son pote Ewan Mc Gregor refuse de participer à son adaptation sur grand écran. On ne se demande pas pourquoi… Interrogée sur ce phénomène, l'ex hardeuse Coralie Trinh Thi réaffirmait l'importance du X : « exciter est une intension noble. J'assume ce que j'ai fait. » Quand aux trois petits joueurs sus nommés...
Par Nicolas Nykvist
Paru le 30 novembre 2007
