Le salon de Sydney semble avoir perdu son aura sulfureuse. Pour la première fois depuis 1996, il n’y a pas eu de manifestations contre l’événement.
La Sexpo, pétard mouillé
Alors que la Sexpo de Sydney fermait ses portes dimanche dernier, l’industrie du X local tirait un premier bilan. Créé en 1996, ce salon de l’érotisme semble avoir perdu de son mordant. « Dernièrement, nous avons été déçus par l’absence de contestation. Nous avons même pensé organiser nos propres manifestations contre le festival. Je crois que nous avons atteint ce moment où la majorité des gens n’ont plus peur de la Sexpo. 
En fait, c’est un évènement qui tend à toucher le plus large public. Il y a maintenant tant d’émissions à la télé qui banalisent le sexe. Ici, le gros des visiteurs, ce sont des couples ou des groupes d’amis venus jeter un coup d’oeil. La Sexpo est devenue grand public », a déclaré Fiona Patten d’Eros, le groupe défendant les intérêts du X-business australien. Un phénomène que la hardeuse Bobbie Starr explique ainsi : « Pour choquer, il faudrait revenir à un porno moins extrême et qui raviverait l’intérêt des spectateurs. » Peut-être pour la prochaine édition ?
Par Nicolas Nykvist
Paru le 28 juillet 2008
