Pourquoi le marché du X japonais est-il si imprenable ? La journaliste Agnès Giard apporte des réponses.
« Le X occidental
emmerde les Japonais »
Qu'en est-il de l’état du X au Japon, l’un des marchés les plus hermétiques aux incursions occidentales ? « Les Japonais ne cherchent pas le réalisme, la sexualité n’est pas un tabou comme dans nos société judéo-chrétiennes, explique Agnès Giard, une spécialiste de l'érotime japonais. Ils s’intéressent davantage à l’invisible. Pour eux, une femme dans un film X doit éclore comme une fleur, c’est l’expression même qu’ils utilisent ».
Dire que le cinéma hard occidental et nippon sont opposés tient donc de l’euphémisme. « Notre pornographie les emmerde copieusement, poursuit la journaliste. Mais il existe néanmoins un fétichisme de l’Occidentale qu’ils filment à la japonaise avec un souci de cadrer les expressions du visage. Le X scénarisé, le “pinku”, est encore distribué en salle pour un public restreint, mais existant. Reste un mystère : comment financièrement ce type de porno marche-t-il encore ? ».
Par Nicolas Nykvist
Paru le 24 février 2009
