En Grande-Bretagne, un vide juridique redonne une liberté inespérée au X.
Barbara Follett, celle par qui les embrouilles arrivent
Si les ronds-de-cuir britanniques avaient bien fait leur boulot, il y a plus de vingt ans, le nom de Barbara Follett serait resté dans les limbes de l’administration. Mais cette dernière est clairement celle par qui le scandale arrive et, au fond, le X-business anglais lui doit un sacré coup de chapeau.
Ainsi, le 24 août dernier, elle informait, très embarrassée, le procureur général Keir Starmer que les actions judiciaires fondées sur la loi de 1984 concernant les enregistrements vidéo étaient irrecevables. En gros, le X-biz de Grande-Bretagne n’est plus tenu en laisse par la législation sur les films pornographiques, qui en interdit la vente aux mineurs !
Tabula rasa
Comment cela se fait-il ? Alors que l’industrie du hard est dans le collimateur de toute l’Europe, il bénéficie chez sa Gracieuse Majesté d’un vide juridique étonnant. En 1984, la Communauté Européenne avait produit une missive concernant les standards techniques (la classification aux moins de 16 ans, etc.).
Or, le British Board of Film Classification qui devait adapter ses directives à la sauce anglaise a tout bonnement oublié de communiquer à la CE ladite liste de classification, sans laquelle ces dispositions sont nulles et non-avenues ! Aujourd’hui, le X-business d’outre-Manche recouvre donc une liberté inédite en Europe et dans le monde. Mais pour combien de temps ?